lundi 3 décembre 2012

Brève à la Marseillaise


Quelle belle ville du sud est de la France, pôle culturel, endroit de mélange à la lisière entre terre et mer; tantôt tournée vers la Corse pour le savoir faire de la vendetta et l'assassinat d'avocats, tantôt dirigée vers les pays de l'Est pour leurs qualités de drogues transitant par des Go Fast compétents. Marseille, c'est une ville de parité, ici tout le monde  a les mêmes droits de mourir. Qu'on soit Roumain, Corse, Métropolitain, Gitan, Magrébin ou d'ailleurs, on peut tous vivre notre "Marseillan Way Of Life".
Marseille, cité chargée d'émotions, d'un panel d'odeurs surprenantes et de personnages aux multiples facettes. Marseille et ses rats, Marseille et ses goélands, Marseille et ses décharges à ciel ouvert, Marseille et sa mendicité, Marseille et ses bofs...

Enfin, je le répète mais ils y a des villes qui sont si agréables à vivre et qui n'ont pas l'hypocrisie de se permettre d'être un exemple pour l'Europe, d'être une CAPITALE de la culture.J'aimerais croire que Massilia Sound System sont des visionnaires qui donnent espoir dans l'avenir de la ville...

Bref, aujourd'hui j'ai eu la très paradoxale chance de voir en direct une tentative d'effraction de... mon appartement. J'ai pu faire fuir les pleutres mais pour combien de temps ? Alors, par dépit, je m'offre un petit plaisir.J'ai longuement hésité pour trouver la phrase juste ou la tournure adéquate quand au sujet que je vais traiter. Et finalement, le mieux c'est encore de faire une petite référence : Brassens.

J'aurais pu chanter cette chanson : http://www.youtube.com/watch?v=v7-PX5wX5_g

Et l'un de ses disciples m'aurait fait dire cela : http://www.youtube.com/watch?v=WgCTbhwtf48

Enfin, à qui la faute ? Est ce à ces jeunes qui ont autant de goudron devant leurs yeux que dans leurs poumons ?





"ma ville tremble, ma ville est malade"



samedi 27 octobre 2012

Les Mantes : Une religion ?

Voilà un nouvel article sur un sujet qui me tient vraiment à cœur, à savoir les mantes. Et je ne parlerai pas ici que des mantes religieuses Mantis religiosa, je traiterai plutôt de l'Ordre des mantodés ou mantodae. Pour plus de lisibilité, je utiliserai simplement le terme "mante" pour caractériser l'Ordre.

Depuis que je suis tout petit je suis scotché par ces insectes. Sûrement parce qu'ils me faisaient très peur, j'en attrapais avec beaucoup de précaution sans les toucher au début, puis avec le temps, il m'est arrivé d'en avoir les mains remplies, chaque mante entravée entre mes phalanges (je ne dévoilerai pas ici mes coin à mantes, c'est comme les champignons, pas touche ! chacun les siens).

Évidemment, dans ma région, la plus commune des mantes est la mante religieuse Mantis religiosa. J'en ai vu et pris des tonnes mais photographié très peu. Il y a quand même l'expérience du terrain et des heures d'observation, et ça, je peux en parler. Tout d'abord commençons par casser les idées reçues, et prêchons la bonne parole pour l'animal auquel je voue un culte (ou presque) : la mante religieuse donc.
Eh bien, chères et chers lecteurs, sachez que NON la mante religieuse n'est pas un danger pour l'homme (ou la femme), dites lui bonjour si vous la croisez et elle fera une simple prière à votre passage. Donc vous pouvez arrêter, entomophobe de tout poils, de crier, et d'effrayer vos enfants en médisant sur le pieux insecte immobile et paisible. Si vous croisez une mante dans votre périmètre vital ne l'écrasez pas et ne vous vantez pas de votre "exploit". [ Ça vaut aussi pour les autres animaux, notamment les serpents ! ! Compris ! ? ]
Ensuite, la femelle, lors de l'accouplement, ne mange pas toujours son mari (même s'il est dans le péché à ce moment là, l'hérétique). On voit bien souvent des images dans des reportages animaliers de femelles prises d'une fringale se farcissant la tête de leur amant. En effet, ça arrive dans la nature mais sachez que certain films sont fait dans des vivariums qui poussent donc les animaux à se nourrir avec ce qu'ils ont sous les pattes. La dépense en énergie lors de la copulation est très importante, il est donc important que la femelle trouve de l'énergie pour survivre à l'acte et pouvoir pondre plus tard. Et coincé dans une boîte, le mâle est pris au piège. Notez tout de même que ces insectes ne passent pas l'hiver. Alors s'il y a un peu de cannibalisme conjugal c'est pas si grave si c'est pour le bien de l'espèce, non?
Et de quelle couleur est une mante religieuse ? Généralement verte, mais, dans nos régions méditerranéennes où l'herbe est sèche en été, certaines survivent mieux avec une coloration marron foncée ou presque jaune. Il y a d'ailleurs dans les Alpilles un nombre plutôt élevé d'individus bruns.



Mante religieuse Mantis religiosa en mue.



La mante ocellée Iris oratoria ressemble beaucoup à la mante religieuse. Elle est cependant plus petite et les ailes de la femelles n'arrivent pas jusqu'au bout de l'abdomen. Cette mante joue plus sur le côté intimidation que ses cousines. En effet, lorsqu'elle est en danger elle ouvre ses ailes et dévoile l'intérieur de ses pattes ravisseuses. Il apparaît alors des motifs en forme d'ocelles, assimilables à des yeux écarquillés, ainsi que des pointillés blancs et noirs encadrés des taches vives. Cela suffit, le plus souvent, à faire peur à un éventuel prédateur. Sa ponte, ou oothèque, n'a pas non plus le style spongieux de celle de la mante religieuse mais typiquement celle d'un... Toblerone !

L'une des mantes propres aux régions méditerranéennes est l'empuse Empusa sp. qui se divise en deux espèces fasciata et pennata. Celle que l'on rencontre dans le midi est la seconde : l'empuse ou diablotin ; l'autre vit aussi dans le même climat mais son aire de répartition va de l'Italie jusqu'en Ukraine. L'empuse ou diablotin est très dépendante des milieux secs donc se retrouve en garrigue principalement ou dans les pelouses sèches. La mante religieuse, étant assez généraliste, rentre souvent en compétition avec l'empuse. Cet effet s'accentue avec le morcèlement des espaces naturels et l'urbanisation. Les habitats de prédilection de l'empuse diminuent et s'éloignent tandis que la mante religieuse gagne les terres ainsi délaissées tout en excerçant une pression de prédation sur les milieux où l'empuse chasse. Bref, cette espèce est emblématique de la partie méridionale de la France et parmi les surnoms qu'on lui donne, l'extension diablotin "de Provence" est courante dans la littérature naturaliste.
Je n'ai vu cette espèce qu'autour de chez moi et plus récemment lors d'un voyage d'étude avec mon master à Barcelonnette, j'ai également pu trouver plusieurs individus à Sisteron. Pas plus haut.
Si la mante la plus commune est "religieuse", l'autre typique du sud est une envoyé du diable. Pourquoi ?



Empuse Empusa pennata en stade larvaire.


Dans les régions désertiques d'Aragon, il y a aussi des mantes. On pourrait s'attendre à retrouver l'empuse dans des contrées si chaudes l'été. Mais c'est sans compter sur le climat continental qui refroidit fortement le piémont pyrénéen ibérique quand vient l'hiver. Dans la partie la plus désertique, en fouillant dans quelques buissons, j'ai trouvé des ameles decolor et  ameles spallanzania. Ce sont de toutes petites mantes (moins de 3 cm) de couleur sable ou grise. La taille s'explique sûrement à cause des périodes froides qui donnent plus de chances aux petits individus (animaux comme plantes) de survivre vu que la dépense d’énergie est plus faible. Moins à chauffer et moins à nourrir.

Plus au sud, en Tunisie, j'ai fait encore de belles rencontres. Durant mon voyage scolaire de BTS GPN GEN, nous avons visité beaucoup de milieux -parfois marquants car ils avaient bien des similitudes avec notre midi ou au contraire presque surréaliste comme les oasis-. Pour le coup, près d'un ciste de Montpellier Cistus monspeliensis, une mante tentait d'échapper à la horde de chaussures d'étudiants qui divaguait dans la colline.  Pour ce qui est de la déterminer, je suis toujours incrédule et je penche encore pour le genre ameles mais quelle espèce exactement ? J'ai bien deux ou trois personnes qui sont susceptibles de savoir. La suite dans un prochain épisode !


Une mante floue sur des ongles sales


Détail dorsale de l' ameles sp. sur des doigts toujours aussi sales.


Pour finir, sachez que toutes les espèces citées plus haut peuvent se rencontrer sur le pourtour méditerranéen de la France, je n'ai fait que trouver ces espèces dans des habitats qui leurs étaient favorables.

Il me reste encore beaucoup de mantes à voir mais si je devais donner une priorité ce serait pour une mante qui vit loin d'ici. Je l'ai découverte dans un grand livre sur les animaux quand j'étais petit et elle s'appelait "mante de Ceylan". Et en faisant quelques recherches, j'ai découvert que cette mante, au doux nom scientifique de Deroplatys desiccata, ne se trouve pas seulement à Ceylan (aujourd'hui Sri lanka) mais aussi sur des îles appartenant à la Malaisie. Mais la Malaisie c'est loin. Allez, je tente le voyage dans les mois qui viennent! En plus, on dit même qu'il y a des araignées hyper rares là-bas !

PS : Désolé pour la qualité des photos. C'est du travail d'amateur. Bientôt, de nouvelles photos avec cette fois je l'espère, plus de qualité !


lundi 15 octobre 2012

Triangle

La vie marseillaise est un long fleuve tranquille. La monotonie urbaine parfois se pare des plus beaux règlements de compte de la pègre en plein centre ville. Mais je n'arrive pas à m'ouvrir pleinement à ces actes ô combien profonds et sensibles.

Et ce weekend me permettait de m'évader de cette si belle cité, capitale européenne de la culture 2013. J'ai pu faire un peu d'animation auprès des scouts de la branche "EEUDF" (Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France). Une amie réclamait mon soutien, et c'est elle qui m'avait fait découvrir ce style d'animation, qui est sûrement l'un des derniers bastions de la VRAIE animation et non de la simple garderie comme on tente de nous l'expliquer par des mesures de plus en plus élaguées et aseptisées.  Enfin bref, belle après-midi avec des jeunes dynamiques et un brin responsabilisés. Mais il ne faut pas que je diverge et diverge c'est beaucoup.

Le lendemain, me voilà en compagnie de deux personnes avec qui j'ai pu contempler la Camargue. Moi qui n'est que pour habitude d'aller "seulement" dans la grande manade Laurent, accompagner mon père à la chasse, ou encore au Parc Ornithologique de Pont de Gau et une fois par an, et avec de la chance, La Tour du Valat; j'ai découvert encore beaucoup de belles choses hier!

Se lever tôt en Camargue avec une musique de Paul Kalbrenner est une manière assez raffinée d'appréhender la journée. Vite plongé dans les roselières, les roubines, les sansouires et les hermas, mes jumelles se greffent rapidement sur mes yeux. Des oiseaux par là, l'horizon ocre de l'autre côté... Même les effluves de Gardanne au loin se découpent très/trop gracieusement sur l'aube naissante. D'ailleurs ce matin-là, dès l'aube la campagne n'a pas blanchi. Mes deux compagnons de l'aurore (avec un a minuscule sinon c'est ma soeur et là la phrase n'aurait pas de sens) prenaient quelques photos souvenirs du lieu et du moment.




La vie est partout. Des terres sont labourées par le meilleur ennemi du chasseur, le sanglier. Les mantes religieuses Mantis religiosa  et mantes ocellées  Iris oratoria se signalent par leurs pontes. Des papillons et des libellules font des apparitions tout au long de la journée. Et je ne peux pas omettre (aux truffes) de parler des oiseaux. En commençant par l’emblème que tout bon touriste de base vient voir et pour lequel il s'inquiète quand il fait frisquet dehors (cf. la vague de froid et l' "hécatombe" de pauvres petits zoziaux qui se lancent sur le marché du surgelé) je parle du Flamant rose Phoenicopterus roseus. Il pigmente (pas d'Espelette) les plans d'eau de rose, il est d'ailleurs accompagné sur les berges de grandes Aigrettes Ardea alba  et de Hérons cendrés Ardea Cinerea
Soudain nous nous arrêtons. Un passereau devant nous se balade dans les salicornes. Après, de longues recherches sur le fidèle Guide Ornitho, nous découvrons que c'est un Traquet motteux femelle Oenanthe oenanthe. J'avoue avoir eu du mal puisqu'il s'agissait d'une coche pour moi. Pour les néophytes, "faire une coche" signifie "découvrir pour la première fois une espèce"; et c'est souvent chez les plus monomaniaques des naturalistes, à savoir les ornithologues, que ce terme est le plus utilisé. J'ai donc fait ma coche et nous sommes reparti en discutant de gestion et cogestion sur la Camargue.

Le traquet motteux femelle Oenanthe Oenanthe


Sur le chemin nous prenons le temps d'admirer les taureaux de la manade Yonnet.

Les novillos de la manade Yonnet
En revenant chez la camarguaise de notre trio, une couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus se dore la pilule sur la dalle en béton d'un pont! Je m'extrais de la voiture et me jette dans l'herbe pour l'attraper. Et encore une coche, espèce en main ! Une jeune couleuvre de 2 ans. 


Détail du dessous de la tête de la Couleuvre de montpellier


Voilà donc une belle journée éblouissante de paysages et je n'en conte ici qu'une petite partie !

En prime, j'ai eu droit au forfait "rhume de Camargue" en partenariat avec Kleenex et Rhinadvil, mais ça en valait la chandelle non ?

mercredi 10 octobre 2012

Playlist #1 : En Noir et Blanc

Voilà une première playlist sur quelques morceaux de piano, j'espère que vous trouverez le tout cohérent malgré des styles différents :

1. Main Theme of Final Fantasy IV de Nobuo Uematsu
2. When The Love Falls de Yiruma
3. Gymnopédie N°1 de Erik Satie
4. La Campanella de Listz
5. Nocturne Op.9 No 2 de Chopin
6. Sonate au clair de lune de Beethoven
7. Toccata et Fugue en Do mineur de Bach
8. Marche Funèbre de Chopin
9. Summer dans l'Eté de Kikujiro de Joe Hisaishi
10. Decisive Battle of Final Fantasy X de Nobuo Uematsu
11. Hungarian Rhapsody de Listz
11. Exogenesis Part III : Redemption de Muse

Vous pouvez écouter cette playlist ici

Quelques infos sur cette liste :

Elle reprend certes des grands classiques de piano, mais  il a tout de même quelques morceaux méconnus du grand public. Certains sont tirés de jeux vidéos ou de films d'animation, le "genre" (si toutefois il y a un genre musical pour les jeux vidéos) n'est pas toujours abordable puisque cette musique parfois narrative ou d'ambiance s'ancre à des moments précis du jeux pour renforcer une tension, un rêve ou même un combat (on distinguera, presque toujours d'ailleurs, les musiques pour les "petits" adversaires, les bêtes sauvages, les roublards et autres zombies de base de celles des Boss ou ennemis ultimes, charismatiques et qui nécessitent des techniques de combat ou des astuces bien particulières pour en venir à bout).

A noter aussi que le morceau composé par Muse (Redemption) suit exactement le développement de la sonate au clair de lune de notre bon vieux Beethoven (je parle du mec avec la laine et les bigoudis sur la tête et non pas le chien bernard). Ce morceau se trouve à la fin de la playlist car il clôture l'album The Resistance mais aussi parce qu'il n'est pas composé qu'au piano (en outre le piano est bardé d'effets de réverbération et autres fioritures, quoi de mieux pour clore cette playlist que  quelques ondes interminables ?).

Polnareff fait lui aussi une apparition dans ces morceaux !! Si ! When the love falls de Yiruma est seulement la version piano que l'interprète coréen à faite de "Qui a tué Grand maman ?". Notre idole français a fait des émules jusqu'en Corée du Sud, le pays qui plisse des yeux pour nous voir tellement il est loin.

Bientôt un nouvel article !

samedi 6 octobre 2012

Mont Thabor

Il faut bien commencer par quelque chose. Alors retour vers le passé, en août 2012.

Pour la deuxième année consécutive, je suis parti avec mes acolytes habituels de la roche revêche et de la pente raide. Même rituel que l'an dernier, je démarre (en retard comme il se doit) et récupère chaque membre du voyage. L'ambiance y est. Le repas et l'accueil au-dessus de Serre-Ponçon, toujours aussi chaleureux. Après être parti au Mont Viso l'an dernier, nous voilà cette fois vers le Mont Thabor.

Encore quelques virages et quelques bus, puis le voyage à pied commence. Sous la pluie. Ça promet. D'autres randonneurs finissant leur périple nous souhaitent bien du courage avec le temps qui s'annonce... Mais on a la pêche et le sac lourd alors pas de temps pour lambiner !


Après les premières heures de marche qui décrassent bronches et mollets, nous cherchons un lieu pour planter la tente. Au bord d'un lac, la lumière tombe et un gros nuage vient nous entourer... Et le lendemain, il est toujours là et nous offre la chance de vivre une marche à l'intérieur du cumulus, de sa pluie et... de sa grêle. La foudre s'abat non loin. Vincent propose alors qu'on s'écarte tous de 50 mètres pour éviter d'être tous foudroyés si l'un d'entre nous goûte à un éclair. Mais rien de grave ne se produit et le soleil vient même nous faire une petite visite le temps de se roborrer nos "lentilles cuisinées" froides ou chaudes selon la préférence.





On arrive finalement au-dessus de la station de Valmeinier.




Et après avoir relativement bien dormi pour une nuit sous tente avec du vent et beaucoup d'appréhensions quand à la météo nocturne, nous avons vécu la plus pénible des journées de marche du séjour. Mais ce n'en est que plus honorable. D'ailleurs, la fatigue et le temps ne nous ont pas permis d'avoir une réelle trace de ce passage. En fait, nous avons gravi un col très abrupt avec le vent et la pluie qui pénétrait nos habits et nos sacs. Le doute nous gagnait quand en haut de la crête, un randonneur avisé et louable nous a fait partager un peu de son café chaud. Ce fut une réelle joie d'avoir un peu de sympathie et de caféine alors que le moral était plutôt à plat.


Mais le réel démon réside en bas de ce col. Dans un refuge. Oui car espérant encore un peu de chaleur humaine, nous ne nous attendîmes pas à ce que l'intendant de la bâtisse ne nous laisse pas entrer alors que la pluie battait sur nous. Voyant le poulailler à côté, l'idée de s'y mettre à l’abri nous traversa l'esprit. Finalement, une dame fit un jet de persuasion critique sur le bourreau, qui nous laissa prendre un café dedans, et nous insinua que l'on pouvait partir dans la minute où le soleil revint. Nos affaires séchées sur des roches encore humides, l'installation au lac le plus proche fut rapide. Et pas de trace de salamandre (j'espérais trouver la mystérieuse Salamandre de Lanza Salamandra lanza qu'au Mont Viso je n'avais déjà pas trouvé), seulement quelques oiseaux tel que l'accenteur alpin Prunella collaris et des chocards à bec jaune Pyrrhocorax graculus.





Le quatrième jour, la marche fut bien plus facile et entretemps les papillons et quelques criquets et guêpes se laissèrent observer.

La petite Tortue Aglais urticae



Guêpe de la famille des Tenthredinidae du genre Allantus. Peut-être Allantus cinctus ?

Mais c'était trop beau. Le mauvais oeil était sur nous et alors que deux d'entre nous gravissaient le Mont Thabor, je végétais avec mon partenaire de sentiers montagnards. Sereins, nous avions un point de rendez-vous et pensions y être... Une (toute petite) mauvaise interprétation de la carte et voilà qu'il nous manquait deux heures de marche à faire alors que le soleil s’effaçait derrière les sommets !!! Finalement, utilisant une réserve d'énergie encore insoupçonnée, le dénivelé restant fut avalé par des semelles avides d'expliquer leurs mésaventures à d'autres semelles usées par leur ascension.
On aperçoit le Mont Thabor avec, sur ses flancs pierreux, un peu de glace.

La tente plantée pour la dernière fois et le repas englouti, nous nous endormîmes pour la seule fois du séjour dans l'ombre du Mont Thabor.
Un ultime col, puis c'est la descente progressive vers la civilisation. Les pelouses alpines disparaissent et on retombe dans une strate plus arborée. Dans des résineux, j'observe des mésanges nonnettes Poecile palustris et huppées Lophophanes cristatus peu farouches.

La voiture nous attend et le voyage prend fin alors que j'apprends que je suis pris en Master GEMA à Marseille.

Quelle belle conclusion !


Bienvenue sur mon blog : Deux T sans H

Bien le bonjour à toi futur visiteur régulier ou simple nomade de la bande passante,

Oui, j'ai enfin décidé de franchir le cap vers plus d'étalage de vie. Oui, viens on est bien !

Mais d'abord regarde ceux qui m'ont poussé à les recopier :
auroralumpur.blogspot.fr
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