Je me permets de faire un petit article sur mon voyage en
Malaisie. Et ce n’est pas tant pour me la raconter que pour faire découvrir en
léger différé mes rencontres asiatiques. Comme je vais tenter de me concentrer
essentiellement sur les zêtres vivants et notamment les zanimaux, j’ai pensé
bon de me focaliser sur nos zamis les zoizeaux. Oui, parce que si je
m’attaquais aux insectes et Cie il aurait fallu que j’apporte ma petite mallette
de généticien et deux ou trois spécialistes. Me pencher sur les mammifères…
Pourquoi pas ? Mais faut sacrément se lever tôt si on veut un peu en
observer correctement (à part quelques singes compréhensifs). Les
reptiles ? Sans problème, mais faut tomber dessus mes cocos ! Et les
poissons ? C’est dans l’eau et ça fait pipi (et caca) dedans, donc non,
pas les poissons.
Et surtout, avec le nombre de piafologues qui sont venus expressément
dans le coin juste pour voir des bêtes à plumes, les oiseaux sont sûrement
l’ensemble le mieux documenté en Asie du Sud-Est. Du coup, s’ils sont assez
bien connus, quand moi j’en vois un j’ai « plus qu’à » chercher dans
ma tête et dans les internets pour identifier la bestiole. Et les piafs, c’est
aussi les plus facilement visibles et leurs différences sont (surtout sous les
tropiques) aisément remarquables.
| Kuala Lumpur |
Pour amorcer, je voudrais d’abord faire une petite digression sur
le « commensalisme ». Et tu te diras (dans ta tête, parce que parler
à ton ordi ce n’est pas très normal) « Mais qu’entend donc l’auteur par ce
terme qui sonne si bien en bouche et qui me servira dans ma prochaine soirée
Pizza-Julie Lescaut ? ». Ce à quoi je répondrais d’abord que Julie
Lescaut c’est quand même 22 saisons et déjà que regarder un épisode relève de
l’exploit… Deuxièmement, il ne me reste plus qu’à définir ce terme peut-être
inconnu pour une majorité d’humains.
Le commensalisme est un terme qui désigne la
« relation » entre deux entités (êtres ou sociétés) dans laquelle
l’un des deux tire parti de l’autre sans effet négatif. Ce qui est différent du
parasitisme : l’un prend et est néfaste pour son hôte. Et à l’inverse, il
y a la symbiose.
[Mais dis-moi Jamie]
Sur le papier, c’est bien beau mais dans la réalité ça donne quoi ?
_La tique est un
parasite évident puisqu’elle puise du sang et démange voire transmet des
maladies.
_Les bactéries
dans notre petite bedaine ? Symbiose.
_L’oiseau qui niche
dans un arbre est lui un commensal.
_Le pigeon de ville ?
Selon certains, parasite, avec toutes ses nuisances telles que ses excréments
voire pour les psychotiques, le roucoulement odieux du guilleret volatile.
Selon d’autres, il est un commensal puisqu’il vient piquer de-ci de-là quelques
miettes et s’envole au loin à notre venue. Peut-être même mutualisme (relation proche
de la symbiose) quand ces oiseaux deviennent une attraction et qu’ils sont
nourris volontiers pour garder cet attrait (cf. la Place St Marc à Venise).
En Malaisie, il y a comme ça un petit cortège d’espèces qui
peuvent être considérées comme des commensales (bien que le débat reste
toujours ouvert). Voici donc un échantillon des espèces retrouvées très
régulièrement dans les zones urbaines sur la péninsule malaise ou sur
Bornéo :
- Le Pigeon biset ferral ou Pigeon de ville Columba livia et son acolyte le Moineau friquet Passer montanus. Deux oiseaux qu’on retrouve dans nos villes et villages européens et qui sont loin d’être réputés pour leur QI (cui cui…) : aux innocents les mains pleines.
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- Le Corbeau familier Corvus Splendens rencontré lui aussi partout SAUF sur Bornéo. Cet oiseau est peu farouche et vient volontiers piocher dans les ordures (que les Malaisiens laissent en quantité dans les villes et sur les bords de route). Il est reconnaissable par ses pattes plus longues que celles d’autres corbeaux et par sa nuque argentée.
- Le Martin triste Acridotheres tristis est une espèce d'oiseau que j'ai retrouvé dans les villes mais aussi sur les côtes, autour des lacs, ou dans des forêts. Autant dire qu'il est pas difficile. Plutôt charmant comme oiseau mais le voir et l'entendre (parce que oui, on l'entend !) ça fait relativiser la joie face à cette espèce très abondante.
- Et le dernier est le Stourne bronzé Alponis panayensis. Pour faire simple, c’est l’étourneau local : assez actif, bruyant, en bande, et vol similaire à son cousin. Il est cependant d’un plumage noir intense et le rouge de l’œil est éclatant.
Bien sûr, je n’ai pas fait le tour de tous les oiseaux qui tirent
avantage de l’homme. Il y a des tourterelles, des martins-chasseurs, des
loriots… Peut-être pour un prochain article ?
Ah et merci à mes photographes privés pour leur contribution essentielle !
| En Bonus : un plat de nouilles ! |


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